De manière saugrenue, ils rendent à leur manière hommage aux héros de l’Aéro Postale. Car eux aussi collectes des lettres, des cartes, des p’tits mots pour les amener au dessus des grisailles quotidiennes. Et ils vous parlent de leurs voyages d’aventures, de leurs apéros-planes blindés, capricieux et tout rafistolés, de leurs machines volantes aux ailes déglinguées, de leur turbine à gaz qui fait cuire les saucisses.Mais aussi de ces pays lointains seulement visités en album photos.
Ces deux là ont de la gouaille, de l’à-propos. On est dans une retrospective de la Belle Epoque, ça sent bon la guinguette et la goguette, les répliques fleuries, la bonne humeur. Et la parole simple et conviviale… Un autre temps où l’on se donnait le temps de prendre des nouvelles auprès d’un inconnu. Et de trinquer un p’tit coup.
Spectacle écrit dans le registre de la comédie et du burlesque, c’est une dédicace gentiment décalée aux héros de la voltige, à ces fous volants d’il y a un siècle dans leurs drôles de machines. Merci Mermoz et Saint Exupéry ! Ces deux là vous saluent bien bas.
Théâtre de déambulation, les échanges avec le public se font sur le tarmac, avec décontraction et joie. L’insouciance que véhiculent Glenn Turner et Chaupinard est forcément contagieuse, et tout le monde finira par danser sur un air de jazz Dixieland.
Un aéroplane à roulettes et traction musculaire accompagne la représentation et diffuse une musique choisie.